Des réseaux aux téléphones, l’Arcep fait le point sur l’empreinte environnementale du numérique

Le 02/05/2022 à 10:14 par Alicia Aloisi

L’Arcep a publié la première édition de son enquête annuelle « Pour un numérique soutenable », réalisée auprès des quatre principaux opérateurs télécoms français : Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. L’Autorité des télécoms a collecté trois catégories d’indicateurs, à savoir les émissions de gaz à effet de serre, l’énergie consommée par les réseaux, et les activités de vente, collecte, reconditionnement et recyclage de téléphones. Les émissions de gaz à effet de serre des opérateurs ont diminué en 2020 grâce à l’optimisation progressive des flottes de véhicules de société et à l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. Cependant, cet effet est compensé par l’augmentation de l’empreinte carbone liée à la consommation énergétique des réseaux fixes et mobiles, qui représente deux tiers des émissions globales des opérateurs. Celle-ci n’a cessé de croitre entre 2016 et 2020 avec une moyenne de 6% par an pour s’établir à 3800GWh. Cependant, si les usages des réseaux augmentent, ils sont aussi de plus en plus sobres : les réseaux d’accès fibre consommaient en moyenne 10kWh par abonnement en 2020 contre 35kWh pour le cuivre.

L’Arcep a aussi étudié l’impact environnemental des appareils électroniques (téléviseurs, ordinateurs, téléphones…) car ils cumulent 79% de l’empreinte carbone du numérique. Les mobiles vendus par les opérateurs aux particuliers représentent seulement 38% des ventes totales de téléphones. Les opérateurs vendent préférentiellement aux entreprises : ils possèdent 80% des parts de marché dans ce secteur. Sur le volet du reconditionné, les opérateurs doivent encore faire des efforts car ils représentent 2% de leur vente alors que 13% du total des téléphones vendus en France en 2020 étaient reconditionnés.

Copy link
Powered by Social Snap