Le KAIST sud-coréen a développé un émetteur-récepteur radiofréquences permettant de communiquer avec un implant. La mise en place d’une liaison, voire d’un réseau BAN (Body Area Network), repose sur la disponibilité de circuits RF à très faible consommation. Les standards les plus répandus, tels que Bluetooth Low Energy (adopté par la Continua Health Alliance pour des appareils de surveillance nomades) et Zigbee Health Care (IEEE 802.15.4), consomment de 50 à 100 nJ/bit, soit cent fois trop pour l’énergie dont disposent communément les implants. L’IEEE planche donc sur de nouveaux standards comme l’IEEE 802.15.6, avec des couches physiques différentes selon l’application.
Le KAIST (Korea Advanced Institute of Science and Technology) a ainsi développé l’un des tous premiers frontaux RF conformes aux desiderata de l’IEEE 802.15.6. Il utilise pour cela l’une des trois couches physiques proposées pour ce standard à venir, celle qui exploite la bande BCC (Body Channel Communication) entre 40 et 120 MHz et combine une consommation d’énergie inférieure aux deux autres PHY proposés (bande étroite et ultra-large bande à des fréquences bien supérieures) et des pertes réduites lors de la transmission à travers le corps humain. Adaptation de résonance, déclenchement contextuel, pilote et amplificateur faible bruit différentiels et reconfigurables, démodulateur à réutilisation de courant et oscillateur local à correction de cycle sont autant de techniques réduisant ici la consommation. In fine, celle-ci ne dépasse pas 0,24 nJ/bit pour un circuit en Cmos 180 nm mesurant 2,5 x 5 mm. La modulation FSK permet de véhiculer 10 kbit/s à 10 Mbit/s.