L’initiative HIS (Hardware Intrinsic Security), lancée par la société Intrinsic ID, vise à mieux sécuriser les puces électroniques en tirant parti de leurs caractéristiques physiques intrinsèques. Le clonage et la contrefaçon des puces électroniques sont des problèmes majeurs au sein de l’industrie des semiconducteurs. Selon le cabinet d’étude KPMG, plus de 10 % des circuits électroniques dans le monde sont contrefaits. Le besoin en dispositifs de sécurité, les plus fiables et les moins onéreux possibles, constitue donc un enjeu majeur.
L’initiative HIS, poussée par la jeune société néerlandaise Intrinsic ID, issue d’un essaimage de Philips, vise à atteindre cet objectif en mettant en avant une technologie originale de clé de sécurité basée sur la signature physique d’un circuit. Développée par Intrinsic ID, cette approche vise à exploiter l'”ADN” physique des puces électroniques lié aux différences intimes qui existent au niveau submicronique entre chaque circuit. La solution, déjà mise en œuvre au sein de circuits pour cartes à puce de NXP et qui n’impose pas l’utilisation de flash mais seulement d’une mémoire Sram sous forme d’IP (quelque 50 000 portes), intéresse de très nombreux acteurs du domaine des semiconducteurs.
L’initiative HIS (Hardware Intrinsic Security), à laquelle adhèrent d’ores et déjà les sociétés Virage Logic, Cisco, NXP, Irdeto, SiVenture, TSMC et le laboratoire de recherche belge Imec, vise ainsi à promouvoir cette technologie et à créer un écosystème suffisant pour son déploiement à grande échelle.