Le taiwanais utilise des coeurs Cortex-A73, A53 et A35 répartis en trois groupes offrant différents niveaux de puissance de calcul et de consommation.
San Francisco – Très présent à la conférence ISSCC, Mediatek y a exhibé l’architecture de son dernier processeur haut de gamme pour smartphones. A l’image de la gamme X20, ce circuit embarque pas moins de dix cœurs répartis en trois groupes de puissances différentes, mais avec des modifications notables. Le groupe hautes performances (HP) opte désormais pour deux cœurs Cortex-A73, plus puissants que les précédents A72 et cadencés jusqu’à 2,8GHz. Les groupes basse consommation (LP) et ultra-basse consommation (ULP) utilisaient auparavant le même cœur, à savoir le Cortex-A53, avec juste des nuances d’implémentation. Ce n’est plus le cas : le groupe LP emploie quatre de ces cœurs A53 tournant jusqu’à 2,5GHz, mais le groupe ULP bénéficie désormais de quatre cœurs Cortex-A35 flambants neufs à 2GHz. Résultat : ce dernier groupe affiche selon le taiwanais un gain de 44% en termes de performances/consommation.
MediaTek a également voulu faciliter le débogage de ce circuit complexe au moyen de deux nouveaux blocs dédiés. La fonction IRC (internal register copy) assure, en cas de réinitialisation, la copie du contenu de tous les registres internes dans une Sram intégrée sur la puce puis sur une flash externe afin qu’il soit analysé. D’autre part, une fonction dite PLPC (precise last program counter) permet de connaitre l’adresse exacte des dernières instructions traitées, ce qui est très utile au débogage mais parfois complexe à obtenir dans un processeur à traitement dans le désordre. Ici, un buffer circulaire de type Sram garde la trace des adresses à décoder dans l’ordre d’exécution du programme, puis le logiciel combine ces données avec celles de l’IRC pour déterminer l’adresse des dernières instructions.