Lancée par les Bell Labs, l’initiative Green Touch se donne cinq ans pour définir une architecture réseau de référence promettant une réduction de la consommation énergétique des infrastructures télécoms d’un facteur 1000. Réchauffement climatique oblige, toutes les bonnes idées visant à réduire les consommations énergétiques sont bonnes à prendre. Lancée en grande pompe à Londres le 11 janvier, l’initiative Green Touch est de celles-là. Placée sous la houlette des Bell Labs, le bras armé de la R&D chez Alcatel-Lucent, elle vise à développer les technologies nécessaires à une division par un facteur 1000 de la consommation énergétique des réseaux de communication, Internet compris.
Déjà soutenue par les gouvernements américain, britannique, français, sud-coréen et portugais, l’initiative Green Touch compte parmi ses fondateurs les opérateurs AT&T, China Mobile, Portugal Telecom, SwissCom et Telefonica, les laboratoires de recherche des Bell Labs, de Samsung et de Freescale, ainsi qu’un certain nombre de laboratoires universitaires et d’instituts publics de recherche (dont le CEA-Léti, l’Imec et l’Inria).
L’objectif de multiplier par mille l’efficacité énergétique des réseaux repose sur des recherches menées par les Bell Labs qui affirment que les réseaux TIC actuels pourraient être en théorie dix mille fois plus efficaces qu’ils ne le sont aujourd’hui (sachant qu’avec l’explosion des débits, la consommation globale d’énergie des TIC est actuellement à la hausse). Une conclusion issue d’une analyse des composantes fondamentales des infrastructures télécoms et réseaux (optique, radio, électronique, traitement, routage, architecture, etc.) et d’une étude de leurs limites physiques. L’initiative Green Touch se donne cinq ans pour fournir une architecture réseau de référence ad hoc et effectuer des démonstrations des principaux composants nécessaires à l’atteinte de ses objectifs. Reste maintenant à savoir quel sera le montant des investissements financiers que les partenaires de l’initiative seront prêts à concéder dans ce but…
