Devenu numéro un mondial des microcontrôleurs à usage général en 2021, STMicroelectronics ne se repose pas sur ses lauriers. ST expose à Embedded World les STM32H5, premiers microcontrôleurs 32 bits conformes PSA et SESIP niveau 3. Ils embarquent pour cela un environnement d’exécution sécurisé (TEE, trusted execution environment) baptisé Secure Manager, qui offre entre autres un support cloud/serveur, la pré-allocation à distance d’identification (utile pour des applications comme Matter) ou encore la protection d’IP multisources, sujet sensible en intelligence artificielle. Il s’agit donc de sécuriser non seulement l’échange de clés de cryptage, mais aussi les données et les IP de l’application. Les STM32H5 s’appuient pour cela sur les qualités intrinsèques du cœur Cortex-M33 (tournant ici jusqu’à 250MHz et épaulé de 2Mo de flash et 640Ko de Sram) en matière de sécurité.
La même certification PSA/SESIP niveau 3 agrémente les STM32WBA, des modèles combinant un cœur Cortex-M33 à 100MHz et un frontal radiofréquences compatible Bluetooth Low Energy 5.3. Bâtis sur la plateforme STM32U5, ces microcontrôleurs se distinguent également par l’intégration du balun et des blocs d’adaptation, et par une puissance de sortie portée à +10dBm (contre +3dBm pour de nombreux circuits concurrents). « Il s’agit des premiers membres d’une famille qui sera rapidement étendue, et qui témoigne de la “cloudification” des utilisateurs de STM32 », annonce Rémi El-Ouazzane, président du groupe Microcontrôleurs et circuits numériques chez STMicroelectronics.
Enfin, ST se positionne sur un marché des processeurs embarqués où sa présence est encore discrète, mais qui rencontre un vif succès puisque ses ventes y ont plus que doublé l’an passé. Le fabricant présente ainsi les STM32MP13, des circuits arborant un cœur Cortex-A7 tournant jusqu’à 1GHz et qui seraient les premiers processeurs embarqués de l’industrie estampillés SESIP 3. « Par rapport aux références du marché, ces MP13 offrent davantage de puissance de calcul, des accès mémoires et des interfaces plus rapides, et une consommation en veille très inférieure ; il s’avèrent en outre compatibles avec des circuits imprimés à quatre couches, moins onéreux que les versions à six couches généralement nécessaires », avance Sylvain Raynaud, responsable marketing pour ces produits.
