Quand la pandémie et les cryptomonnaies ont occasionné un pic de demande de cartes graphiques, leurs fabricants en ont allègrement profité pour gonfler les prix, qui ont quasiment doublé en trois ans. Depuis les ventes ont baissé de manière significative, mais les fabricants se refusent encore à ramener leurs prix dans des limites plus raisonnables. La réalité économique semble toutefois les rattraper, comme en témoigne la bataille engagée entre Nvidia et AMD en entrée de gamme. Nvidia vient ainsi de lancer ses premiers processeurs graphiques à architecture Ada Lovelace destinés à des cartes vendues à partir de 299$. Compatible avec le rendu DLSS 3 et le ray tracing de troisième génération, la GeForce RTX 4060 dispose de 24Mo de mémoire cache de niveau 2 et adresse 8Go de Dram GDDR6. Sa grande sœur, baptisée RTX 4060 Ti, s’appuie elle sur 32Mo de cache L2 et 8 ou 16Go de GDDR6, pour un prix de vente conseillé de 399$ ou 499$, respectivement. Nvidia assure qu’elle est « deux fois plus puissante que les dernières consoles de jeu » – petite pique à AMD, dont les processeurs équipent tant la Playstation 5 que la Xbox Series X.
Dans la foulée de cette annonce, AMD a rétorqué avec la Radeon RX 7600, dont le prix de vente démarre à 269$ seulement. Son processeur à architecture RDNA 3 gère lui aussi l’accélération basée sur l’intelligence artificielle et le ray tracing. La RX 7600 comprend 32Mo de cache L2 et 8Go de GDDR6, pour un budget thermique de 165W. L’Américain annonce avec cette génération un gain de performances global de 29% par rapport aux RX 6600, et de 34% par rapport aux RTX 3060 de Nvidia. La guerre des bancs d’essai indépendants va pouvoir commencer ; celle des prix, elle, devrait enfin bénéficier aux joueurs PC.