Le britannique FlexEnable et le grenoblois Isorg ont développé le premier capteur d’empreintes digitales de grande surface sur substrat plastique destiné aux applications de biométrie.
FlexEnable, société britannique basée à Cambridge, et l’entreprise grenobloise Isorg ont dévoilé le mois dernier le premier capteur d’empreintes digitales de grande surface sur substrat plastique destiné aux applications de biométrie. Avec une surface active carrée de 8,6 cm de côté, un pas de pixels de 84 µm et une résolution de 1024×1024 pixels, ce capteur d’empreintes est épais de seulement 0,3 mm – ce qui lui permet d’être flexible – et fonctionne dans les longueurs d’onde du visible et du proche infrarouge (jusqu’à 900 nm).
La technologie employée ici permet en une seule manipulation non seulement de visualiser des empreintes digitales mais également la « cartographie » des veines en surface du ou des doigts apposés sur la surface du capteur. Ce qui apporte un niveau de sécurité supplémentaire en termes d’identification des personnes par rapport aux empreintes seules et réduit les taux d’erreurs. En effet, comme pour les empreintes, chaque individu présente une “cartographie” de veines en surface des doigts qui lui est propre et parfaitement unique. Qui plus est, la détection des veines du doigt ne peut s’effectuer que si le sang circule, ce qui suppose que la personne est bien vivante ou que le doigt utilisé n’a pas été sectionné et subtilisé à une tierce personne !
Ce capteur a été réalisé en déposant des photodétecteurs organiques par une technique d’impression basse température – une technologie maîtrisée par le français – sur une matrice active à base de transistors organiques en couche mince (OTFT, pour Organic Thin Film Transistors) développée par le britannique. Avec à la clé un capteur de grande surface à la fois fin, flexible, léger et robuste et pouvant s’utiliser sur presque n’importe quelle surface. On peut par exemple l’imaginer épouser la forme du volant d’un véhicule ou s’intégrer à la surface d’une carte de crédit ou au dos d’un smartphone afin que ces objets ne puissent être utilisés qu’après identification formelle du propriétaire.
Selon ses concepteurs, ce capteur présente un coût par unité de surface bien plus faible que celui des solutions à base de silicium alors que les performances en termes de sensibilité, de linéarité, de rapport signal sur bruit sont similaires, ce qui devrait permettre de démocratiser les capteurs biométriques de grande surface.