Le spécialiste international des boîtiers hermétiques Egide lève des fonds d’un montant de près de deux millions d’euros. L’augmentation de capital est garantie via la Compagnie nationale de navigation (dont les origines remontent à 1879) dirigée par Patrick Molis, un entrepreneur dans les métiers du transport maritime, de la logistique, de l’énergie, de l’aéronautique et de la défense.
En parallèle, Egide a signé un contrat d’émission et de souscription d’obligations avec la Compagnie nationale de navigation ; d’un montant de 750 000 euros, cet emprunt, venant à maturité mi-décembre 2023, sera remboursable en trésorerie ou – sous réserve d’approbation de l’assemblée générale des actionnaires d’Egide – en actions. L’augmentation de capital et de l’émission obligataire totalisent ainsi 2 671 561,2€, qui permettront à Egide de renouer avec les profits. En contrepartie de cette opération financière, Egide et la Compagnie nationale de navigation ont acté qu’aussi longtemps que cette dernière « détiendra plus de 5% du capital d’Egide sur une base entièrement diluée […], Egide fera ses meilleurs efforts pour que la Compagnie nationale de navigation dispose du droit de nommer un administrateur au sein du conseil d’administration. Son entrée au conseil d’administration d’Egide va ainsi renforcer la gouvernance d’entreprise du groupe par la présence d’un chef d’entreprise à succès, qui a vocation à devenir le premier actionnaire de la société. Cette présence va également faciliter le développement de la société dans l’industrie militaire ».
Le Français pourra réamorcer le redressement de ses filiales américaines, puisque décision fut prise de mettre fin à leur mise en vente. Elles feront l’objet d’un plan de réorganisation et de redressement. Le premiers signe apparent fut la démission de Jim Collins de son poste d’administrateur et son départ en septembre 2023. Une nouvelle équipe de direction sera mise en place aux Etats-Unis. La levée de fonds permettra également à Egide de recruter une équipe commerciale pour dynamiser les ventes, et de « financer l’augmentation de son besoin en fonds de roulement dû à la hausse de son chiffre d’affaires ».
Aux dires de Philippe Bringuier, le directeur général d’Egide, « après le changement de gouvernance en juin, la société se recentre sur les marchés de la défense et de l’aérospatiale en forte croissance et à plus forte valeur ajoutée que l’industrie historique des télécoms, et met en place un plan de retour à la profitabilité ».