En difficulté aux Etats-Unis, Egide cherche à céder ses entités américaines

Le 02/05/2023 à 10:20 par Arnaud Pavlik

Le spécialiste en fabrication de boîtiers hermétiques et de solutions de dissipation thermique pour composants électroniques sensibles Egide a délivré ses résultats 2022. Le groupe se voit contraint de se séparer de ses entités américaines (Egide USA, plus Santier), dont les performances se sont révélées insuffisantes.

Cela en dépit des efforts pour augmenter la production, après l’incendie survenu au sein de l’usine de Cambridge (Maryland) en juillet 2020 et la crise sanitaire. L’opération de location-vente de l’usine de Cambridge réalisée en juin 2022 n’a pas suffi à renforcer la trésorerie, « d’autant plus que le carnet de commandes est important et nécessite un fonds de roulement conséquent ». Par conséquent, Egide a décidé de vendre toutes ses filiales américaines : une des opportunités rapportées par le groupe est la signature, le 20 avril, d’une lettre d’intention exclusive sans engagement « avec un acteur majeur du secteur. L’exclusivité prendra fin le 31 mai. Ces discussions pourraient, ou non, aboutir à une future vente. D’autre part, une restructuration des opérations américaines a été lancée pour revenir rapidement à l’équilibre », indique le Français.

Un mal nécessaire que cette vente selon le groupe, puisque le chiffre d’affaires total des activités délaissées est en recul de 10,7% (en dollars par rapport à 2021), à 18,4 millions d’euros. Les ventes des activités poursuivies ont, elles, augmenté de 8,9% à 15,46M€, cela pour un chiffre d’affaires total et consolidé de 33,86 M€, en hausse de 4% par rapport à 2021. Dans les mêmes conditions, le résultat net des activités poursuivies fait état de 0,34M€ (contre 0,65M€ en 2021), alors que celui des activités abandonnées ressort à -5,96M€ au lieu de -0,44M€ en 2021. C’est pourquoi la vente potentielle des filiales américaines permettrait au groupe de renforcer sa structure financière, de simplifier son modèle et de retourner à la profitabilité. L’autre atout d’une cession serait, pour Egide, d’afficher « une appartenance claire à l’électronique de défense européenne ».

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