Bien que sa production n’ait pas encore retrouvé son fonctionnement optimal selon ses dires, le sous-traitant Actia a cependant vu ses ventes s’établir à 138,2 millions d’euros au cours du premier trimestre de l’année 2023, soit une progression de 20,8% en glissement annuel. Les tensions sur les approvisionnements, « qui se concentrent maintenant sur quelques familles de composants », ont été partiellement contrebalancées par « l’expérience acquise ces dernières années », laquelle a permis « de limiter les impacts sur les clients sans toutefois répondre pleinement à leur demande », reconnaît le Toulousain. Au 1er trimestre 2023, le chiffre d’affaires des filiales étrangères s’est établi à 82,3M€ (+28,4 %), contre 68,2M€ (+13,9 %) pour les filiales hexagonales. Au total, 63,6% du chiffre d’affaires provient des clients étrangers, malgré le recul de 13,6% de la zone Asie.
Le sous-traitant affirme disposer désormais d’une activité mieux répartie par rapport à l’exercice 2022 : cela favorise notamment son activité Télécom qui augmente ses ventes de 45,6%, à 19,1M€. Elle pèse pour 13,8% du chiffre d’affaires trimestriel du groupe, grâce à la montée en puissance des solutions pour les marchés de l’énergie (+57,8 %) et du ferroviaire (+151,4%). L’autre activité du groupe est l’automobile, qui représente 86,1% du chiffre d’affaires trimestriel du groupe (+17,5%). Cette division comprend, à hauteur de 15,4%, une activité de sous-traitance électronique (MDS) qui a progressé de 35,1% grâce à la reprise du secteur aéronautique. Les autres activités de cette division en représentent désormais 4,5%, avec la montée en puissance des études vendues dans le cadre de la sous-traitance R&D. Le niveau des activités OEM (original equipment manufacturer) a lui progressé de 17,8%, pour peser 74,1% des ventes de l’activité Automotive. Actia explique ce résultat par « la dynamique des contrats venus remplacer la fin du contrat télématique pour Volvo Car, notamment dans les domaines du ferroviaire (+89,4%), de l’off-highway (+59,3%) et des poids lourds (+24,5%) ».
Pour le reste de l’année, le Toulousain maintient son objectif d’une croissance à plus de 15%, conforté par son carnet de commandes et son portefeuille de contrats pluriannuels « continuellement renforcé ». Le groupe cible des ventes supérieures à 800M€ pour fin 2025, via un découpage de ses activités en quatre divisions (Mobility, Energy, Aerospace, Engineering) qui sera mis en œuvre sur les trois prochaines années.