Fondé en 1993, le Taïwanais WT Microelectronics se définit comme « l’un des principaux distributeurs de composants semi-conducteurs et l’un des plus dynamiques au monde ». WT Microelectronics travaille avec 80 fournisseurs pour adresser une clientèle diversifiée de plus de 10000 clients dans le monde. Résultat : la société a réalisé des ventes de 19,2 milliards de dollars en 2022. De quoi lui permettre de signer un accord définitif pour acquérir 100% des actions d’un autre distributeur de composants électroniques, Future Electronics.
Entièrement en espèces, la transaction s’est élevée à 3,8Md$. Au cours du premier semestre de l’année, le Canadien a réalisé un chiffre d’affaires de 9Md$, accompagné d’un bénéfice d’exploitation de 228 millions de dollars et d’un bénéfice net de 184M$. La société emploie environ 5200 employés dans 47 pays, dont la France. L’intérêt de la transaction est multiple, et inclut l’expansion géographique : WT Microelectronics n’est pas présent en Amérique et en Europe. Le distributeur avance aussi « une résilience de la chaîne d’approvisionnement qui profite aux fournisseurs et aux clients », notamment grâce à des gammes de produits complémentaires, une « couverture client étendue » et l’expérience du marché. Par ailleurs, la transaction devrait « améliorer la performance financière à long terme de WT avec des activités diversifiées en termes de produits, une répartition géographique plus équilibrée, et des marges d’exploitation plus élevées ». Enfin, la transaction devrait également avoir un effet relutif sur le BPA (bénéfice par action ordinaire) de WT Microelectronics, et ce dès le premier exercice complet suivant la clôture.
Omar Baig, l’actuel CEO du Canadien, est « invité » à rejoindre le conseil d’administration de WT Microelectronics après la clôture de l’opération. Rappelons que Omar Baig a remplacé en février 2023 Robert G. Miller, 79 ans, le fondateur de Future Electronics en 1968. Il avait démissionné à la suite d’une enquête diffusée par Radio-Canada qui l’accusait d’avoir mis en place un réseau d’exploitation sexuelle de mineures, et payé des adolescentes en échange de relations sexuelles entre 1994 et 2006.
