Ainsi donc, d’après la dernière étude du Sipri (Stockholm International Peace Research Institute), les ventes de matériel militaire auraient reculé de 5% en 2011 en tenant compte de l’inflation – une première depuis près de vingt ans. La faute, sans doute, à la crise économique globale qui pousse les gouvernements à se serrer la ceinture. Y compris le gouvernement américain, dont les dépenses militaires équivalent à peu près à celles du reste de la planète.
Malgré le poids du lobby militaro-industriel aux Etats-Unis, l’heure y est en effet aux restrictions budgétaires après les années folles de l’ère Bush. Ces baisses de budget seraient surtout significatives dans l’armée de terre, marquant la fin des campagnes ”à l’irakienne”, tandis que l’US Navy serait épargnée pour faire face à la montée en puissance de la marine chinoise. Cette dernière reste toutefois une inconnue de taille, comme en témoigne l’absence de données fiables sur la Chine, dont le marché militaire fonctionne davantage en autarcie.