Fin 2026, l’astronaute belge de l’Agence spatiale européenne (ESA), Raphaël Liégeois, embarquera pour sa première mission spatiale sur la Station spatiale internationale (ISS). Il emportera un
capteur quantique à base de diamant, développé à l’Université de Hasselt, avec la collaboration de l’Université catholique de Louvain et de l’Institut royal belge d’aéronomie spatiale. La haute sensibilité de ce capteur repose sur la présence de petits défauts dans la structure cristalline d’un diamant synthétique, qui confère à ce dernier des propriétés de mécanique quantique. Cette technologie a été développée à l’UHasselt qui, en 2021, avait déjà placé un magnétomètre quantique à base de diamant à bord de l’ISS. Celui-ci avait permis de cartographier très précisément le champ magnétique terrestre.
Cette fois-ci, le capteur quantique servira à des recherches sur le comportement des molécules sensibles à la lumière en microgravité. Il s’agira d’étudier la manière dont elles réagissent et reviennent à leur état d’origine. « Les résultats de cette étude pourraient contribuer à une meilleure compréhension des effets plus larges de l'apesanteur dans l'espace sur les systèmes biologiques, tels que le corps humain ou les plantes. Ces connaissances sont cruciales, en particulier pour l'exploration spatiale », explique Ludovic Troian-Gautier, chercheur à l’UCLouvain.