Les initiatives visant à rendre les avions moins énergivores se multiplient. Outre la préoccupation écologique, le but est bien sûr de diminuer la facture de kérosène qui pèse sur les comptes des compagnies aériennes. Il est possible que l’avion électrique devienne une option plausible… mais à long terme seulement, et avec encore de nombreuses incertitudes technologiques.
En attendant, si l’objectif est réellement de diminuer la pollution aérienne, les solutions sont connues : en finir avec les vols intérieurs courts (a fortiori sur les trajets desservis par des trains à grande vitesse), arrêter de subventionner les petits aéroports déficitaires, taxer les billets d’avion et le carburant au même niveau que l’automobile…
On comprend que les équipementiers de l’aéronautique préfèrent mettre en avant leurs projets d’avions “verts” mais, au vu des rapports alarmants concernant le bouleversement environnemental à venir, ce secteur, comme tant d’autres, pourra difficilement faire l’économie de changements radicaux. La question est de savoir si le courage politique sera suffisant pour encourager et accompagner ces changements le plus tôt possible, ou si tout continuera comme si de rien n’était.