Le sous-traitant aéronautique Latécoère, durement touché par la crise sanitaire et les déboires de Boeing, a annoncé une vaste réorganisation de ses sites toulousains rapportée notamment par La Tribune. Son « usine du futur » de Montredon, inaugurée en 2018 et destinée initialement à la fabrication automatisée de pièces élémentaires, va voir cette activité délocalisée en République tchèque et au Mexique. En contrepartie, le site de Toulouse-Montredon accueillera une partie de la fabrication de systèmes d’interconnexion de l’usine de Labège, qui fermera ses portes dans les deux ans (l’autre partie étant délocalisée en Tunisie) ; des services de support et de maintenance basés aujourd’hui à Colomiers ; et les activités d’essais de portes et de prototypage R&T domiciliés jusqu’à présent au siège social de Périole.
Cette réorganisation intervient après plusieurs rachats (TAC, Shimtech, Mades, Avcorp) destinés à atteindre une masse critique d’activité pour que Latécoère soit compétitif par rapport aux autres sous-traitants de l’aéronautique. Les délocalisations s’inscrivent aussi dans une logique globale : La République tchèque et le Mexique constituent déjà les bases arrières de production privilégiées pour, respectivement, Airbus et Boeing. Reste à connaître l’impact exact de ces mesures sur l’emploi dans la région toulousaine.