Berlin a décidé de s’équiper de 50 nouveaux avions de combat dont 35 F35 et 15 Eurofighter, l’appareil conçu par Airbus Defence & Space et Leonardo et issu d’une coopération entre le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Le choix des F35 et non des Rafale est un coup dur pour l’unité européenne mais pas vraiment une surprise. Ces avions viendront remplacer la flotte de Tornado de l’Allemagne, destinée à assurer sa mission nucléaire au profit de l’Otan. Or les Rafale, contrairement au F35, ne sont pas homologués pour transporter les bombes nucléaires américaines que l’Allemagne stocke sur son sol. Les Eurofighter, eux, auront pour mission des opérations de brouillage des systèmes de défense anti-aérienne. Au-delà de la préférence pour les avions américains, l’inquiétude concerne le projet franco-germano-espagnol Scaf (Système de combat aérien du futur) qui doit remplacer à la fois les Rafale français et les Eurofighter à l’horizon 2040 : est-ce que l’acquisition des F35 supprime les besoins allemands en avions de combat à cette date ? Sur ce point, Olaf Scholz a voulu être rassurant en déclarant : « Il est important pour moi que nous construisions la prochaine génération d’avions de combat et de chars d’assaut en collaboration avec des partenaires européens ».