L’objectif a été fixé par l’Association internationale du transport aérien (IATA) : le trafic aérien devra atteindre zéro émission nette de CO2 d’ici 2050. La question qui se pose est : comment faire pour y parvenir ? L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) publie l’étude « Elaboration de scénarios de transition écologique du secteur aérien » pour tenter d’y répondre. En préambule, l’Agence rappelle que les émissions de CO2 du secteur ont augmenté de 85% entre 1990 et 2019, et pourraient encore croître de 50% d’ici 2050 si rien n’est fait. L’Ademe envisage trois scénarios.
Le premier implique une rupture technologique et des investissements massifs de la part des constructeurs et des compagnies afin de développer des avions à hydrogène, renouveler les flottes et augmenter l’utilisation de carburants aériens durables (SAF). Ce scénario n’aurait d’effet positif sur les émissions de CO2 qu’à long terme, soit à partir de 2035-2040. Le deuxième implique une modération du trafic. Grâce aux mesures de restriction du trafic, celui-ci aurait un effet à court terme. Enfin, le dernier scénario, qui semble préféré par l’Agence, mobilise l’ensemble des leviers cités dans les deux premiers afin de réduire les risques et les coûts liés au recours à des technologies de rupture, ainsi que les impacts socio-économiques des mesures de modération du trafic.