Rappel de 11 millions de véhicules dont près d’un million en France, cours de l’action qui dévisse, démission du Pdg du groupe contre lequel l’Allemagne a ouvert une information judiciaire : ce que tout le monde appelle aujourd’hui le scandale Volkswagen alimente la presse du monde entier depuis une dizaine de jour.
Et ce n’est sans doute qu’un début. Car si la supercherie est déjà édifiante si l’on considère son ampleur et le fait qu’elle ait été montée de toutes pièces par le plus grand constructeur automobile mondial – les groupes Toyota et Volkswagen étaient au coude-à-coude en 2014 et au premier semestre 2015 en nombre de voitures vendues -, l’affaire pourrait prendre une autre tournure.
En effet, France Info a révélé ce matin que l’association française «Ecologie sans frontière» a décidé de porter plainte contre X pour tromperie aggravée et mise en danger de la vie d’autrui, estimant que le groupe allemand n’a pas seulement floué les automobilistes propriétaires d’un véhicule des marques incriminées (Volkswagen, Audi, Porsche, Seat, Skoda, etc.) mais l’ensemble de la population avec des véhicules dont les effets polluants cumulés pourraient avoir des conséquences sur la santé des citoyens.
A l’origine de cet incroyable imbroglio, la mise au point d’un logiciel embarqué dans les voitures frauduleuses et capable non seulement de détecter lorsque le véhicule est soumis à un test anti-pollution – grâce à la prise en compte de certains paramètres tels que la position des roues de la voiture, sa vitesse, son régime moteur, etc. – , mais également de modifier les paramètres moteur pour tromper les appareils de mesure d’émission de polluants (notamment d’oxyde d’azote) lors de ces tests.
On savait que les logiciels et l’électronique embarqués donnaient de “l’intelligence” aux voitures, au point de les rendre 100% autonomes ; mais de là à leur apprendre à tromper les tests anti-pollution…