Fortunes très diverses pour les trois ténors des semi-conducteurs dévolus à l’informatique personnelle. Chacun, à sa manière, tente de faire un usage pertinent des larges bénéfices réalisés dans un secteur qui a beaucoup profité de la pandémie et où la concurrence, tant en CPU qu’en GPU, se compte sur un doigt.
Conscient de ses difficultés à conquérir d’autres marchés, Intel investit des dizaines de milliards dans de nouveaux sites de production censés le rendre crédible comme fondeur indépendant. Le pari à 35 milliards d’AMD relatif au rachat de Xilinx semble en passe de réussir, avec l’aval des autorités chinoises rassurées par les promesses de bonne conduite d’AMD.
En revanche, il est permis de penser que Nvidia se résigne à renoncer à l’acquisition d’Arm après la levée de boucliers des instances publiques mais aussi des industriels du secteur. Il semble que les cœurs Arm soient aujourd’hui trop largement utilisés pour être confisqués par un seul fabricant : en cela, ils font presque office de communs de l’industrie, à l’instar des lignes de production de TSMC. Problème : SoftBank, le propriétaire d’Arm, a vraiment besoin d’argent, et pourrait être tenté de sauver la mise (même si le gain serait vraisemblablement moindre) en lançant sa filiale en bourse. Et une fois cotée en bourse, qui sait ce qu’il adviendrait de l’indépendance d’Arm…