Soucieux de tourner la page de son prédécesseur, Jean-Bernard Lévy, le nouveau patron de Thales, a quelque peu explicité son plan “Ambition 10”, qui prévoit de faire passer de 14 à 24 milliards d’euros le chiffre d’affaires du groupe d’électronique et de défense en l’espace d’une décennie. Amateur de comptes ronds, il entend également porter à 10 % la marge d’exploitation de Thales, le plus rapidement possible. Cette très forte augmentation de périmètre s’appuie sur deux hypothèses. D’une part, Thales pourrait mettre la main sur les chantiers navals publics DCNS, dont il détient 35 % du capital. D’autre part, le groupe compte surtout sur de nouveaux contrats espérés notamment en Asie, en Amérique Latine et au Moyen-Orient. Une stratégie à l’export ambitieuse, et donc soutenue par des salariés par ailleurs sensibles à ce regain de dialogue social, mais qui impliquerait sans doute des transferts d’activités en cas de succès.