L’Etat français, par l’intermédiaire de l’Agence des participations de l’Etat (APE), vient de céder 11 millions d’actions Safran, soit 2,64 % du capital de l’équipementier aéronautique. Il récupère dans l’opération quelque 753,5 millions d’euros, qui seront essentiellement utiliser pour “contribuer à l’effort de désendettement” – comprendre, freiner un peu la progression dudit endettement.
Vu le cours de l’action Safran, qui atteint des sommets grâce aux prévisions euphoriques du milieu de l’aéronautique, cette décision a, économiquement, du sens. A court terme du moins, car elle implique que l’Etat renonce à de futurs dividendes. En termes de désengagements fructueux, le choix de l’Etat est, de toute façon, limité : les actions EDF et GDF-Suez, les deux plus importantes participations des pouvoirs publics français, ont touché le fond et continuent de creuser.
Les parts d’entreprises détenues par l’Etat les plus florissantes se concentrent d’ailleurs dans le secteur de l’aéronautique et de la défense : Safran bien sûr, mais aussi Thalès et Airbus, qui ont triplé depuis 2011.