C’est dans une ambiance de concert de rock que Jensen Huang, le CEO de Nvidia, a délivré le keynote de la conférence GTC 2024 de l’Américain. En préambule au discours suivi par plus de 10000 fans, pardon, spectateurs, une projection sur écran géant, générée en temps réel par intelligence artificielle, était décrite par notre collègue Sally Ward-Foxton d’EETimes comme « un test de Rorschach en technicolor », ce qui constitue peut-être la meilleure description de l’IA actuelle – d’une certaine IA en tout cas.
Jensen Huang pouvait ensuite entrer en scène et brandir Blackwell, le nouveau GPU Nvidia qui sera la colonne vertébrale de l’intelligence artificielle des années à venir. De quoi prolonger le quasi-monopole de Nvidia en la matière, monopole qui lui permet d’afficher des bénéfices nets de plus en plus décadents à chaque trimestre (à hauteur de 55% de ses ventes lors du dernier pointage). D’après la star du jour, un simple rack équipé de ces processeurs nécessite un refroidissement liquide éjectant deux litres d’eau chaude par seconde, « de quoi alimenter un jacuzzi ». Rires dans la salle qui accueille habituellement les Sharks, l’équipe de hockey sur glace de San José, cité d’un million d’âmes (davantage qu’à San Francisco) coincée dans une Silicon Valley où les étés sont très chauds et les pénuries d’eau de plus en plus préoccupantes.