Selon une étude réalisée par IoT Analytics, pas moins de 199 réseaux radio basse consommation à longue portée (LPWAN, Low-Power Wide-Area Network), dévolus aux applications de l’Internet des objets, étaient commercialement déployés en octobre 2018. Pour arriver à ce chiffre, qui ne tient compte que des quatre principales technologies en usage (LoRa, Sigfox, NB-IoT et LTE-M), le cabinet s’est basé sur les chiffres communiqués par l’alliance LoRa et la société Sigfox d’un côté, par la GSMA (l’organisme qui représente les intérêts des opérateurs de réseaux mobiles) de l’autre.
Ainsi, 83 réseaux publics LoRaWAN, implantés dans 49 pays, ont été dénombrés. Mais si l’on y ajoute la communauté open source The Things Network et les réseaux privés, la couverture passe à 95 pays. La majorité de ces réseaux publics LoRaWAN sont bâtis et gérés par des opérateurs non cellulaires d’envergure modeste, alors que leur empreinte géographique reste le plus souvent circonscrite à l’échelle urbaine ou régionale. L’analyste estime que la palette des opérateurs LoRaWAN est aujourd’hui la plus hétérogène, dans la mesure où de nouvelles sociétés, créées pour l’occasion, côtoient des entreprises de renom, telles que ZTE, Tata Communications, Orange et KPN, liées à l’IoT ou au monde des télécoms.
Avec 57 réseaux déployés dans autant de pays (Sigfox accorde les droits exclusifs de déploiement de son réseau à un opérateur par pays), la technologie Sigfox arrive en seconde position. En pratiquement deux ans, le nombre de pays couverts a ainsi plus que doublé (26 en novembre 2016). Pour l’heure, hors Europe de l’ouest, la couverture est encore généralement limitée à quelques grandes villes et zones à forte densité.
Au nombre de 46, les réseaux cellulaires au standard NB-IoT sont quant à eux commercialement présents dans 28 pays : 17 en Europe, 8 dans la région Asie-Pacifique (APAC), 3 au Moyen-Orient et en Afrique. Les opérateurs sont ceux qui disposent déjà d’un réseau cellulaire. Ils ont pour noms : Vodafone, T-Mobile, Orange et Telefonica, auquel s’ajoute le trio chinois composé de China Mobile, China Telecom et China Unicom. Selon IoT Analytics, pour ces sociétés, le déploiement d’un réseau LPWAN est simple, en ce sens qu’elles ont tout loisir d’utiliser une infrastructure LTE existante qu’il suffira alors de mettre à niveau.
Enfin, les réseaux LTE-M sont au nombre de 13 pour 12 pays adressés : 6 en Asie-Pacifique, 2 en Europe, 1 en Amérique du Nord, 1 en Amérique latine, 2 au Moyen-Orient et en Afrique. Comme pour le NB-IoT, les protagonistes sont des opérateurs mobiles connus (AT&T, Verizon, KPN, Orange) qui, la plupart du temps, ont seulement besoin de mettre à jour leurs stations de base LTE pour prendre en compte le nouveau standard.
Globalement, IoT Analytics considère que le marché LPWAN actuel est très fragmenté puisque pas moins de 16 technologies LPWAN ont été identifiées, mais que la consolidation est en marche.