8,5 milliards de dollars pour Intel, 6,6Md$ pour TSMC, 6,4Md$ pour Samsung, et la liste ne s’arrête pas là… Les fabricants de semi-conducteurs sont alignés dans la queue aux subventions à Washington. Sont-ils pressés de bénéficier du Chips and Science Act avant la prochaine élection américaine, par crainte que les aides ne s’évaporent si un président plus erratique s’installait à la Maison Blanche ? Toujours est-il que les milliards pleuvent sur le territoire américain pour y faire pousser des usines de puces – et un peu partout ailleurs aussi, car les financements publics se multiplient à travers le monde.

De quoi envisager l’éventualité d’un double engorgement. Pour équiper ces usines d’abord : les ASML et consorts ont-ils les moyens de fournir tous les appareils nécessaires à ces nouveaux sites de production ? En tout cas, leurs marges devraient profiter de la situation… Ensuite, une fois toutes ces nouvelles usines équipées, il faudra que le marché puisse absorber l’afflux de composants ; rendez-vous dans trois ou quatre ans pour la prochaine crise de surproduction des semi-conducteurs ?