Le prochain salon Computex de Taïwan tâchera de redonner des couleurs à des ventes de PC qui font grise mine, après l’euphorie passagère occasionnée par la pandémie de Covid-19 et ses impératifs de télétravail. Il comptera pour cela sur l’intelligence artificielle, à travers le concept de PC AI rebaptisé Copilot+ par Microsoft. Rendue possible par de nouveaux processeurs inspirés de ceux qui alimentent les smartphones, cette intelligence artificielle peut bénéficier tant au fonctionnement globale de l’ordinateur (en optimisant par exemple ses performances et sa consommation d’énergie) qu’à certaines applications, notamment graphiques, impliquant du calcul matriciel.
Pour autant, est-ce que les consommateurs vont investir et enfin adopter Windows 11 pour bénéficier d’une poignée de fonctions IA sans lesquelles ils vivaient très bien auparavant ? Vont-ils massivement changer d’ordinateur portable pour gagner quelques pourcents de performances supplémentaires sous tel ou tel logiciel ? Rien n’est moins sûr. Le principal moteur de l’informatique grand public dans les années à venir sera bien plus prosaïque : il faudra remplacer une partie des machines achetées durant le Covid. D’autant plus qu’il s’agissait généralement de PC portables (dont la batterie fatigue après trois ou quatre ans d’activité et qu’il est généralement impossible de changer), et souvent bas de gamme car achetés à la va-vite et au rabais pour combler un besoin alors difficile à jauger.