Les objets connectés n’ont pas, loin s’en faut, investi les foyers français. Selon une récente étude émanant de Xerfi-Precepta, ils représentaient à peine 0,5 % des appareils électroménagers, moins de 1 % des ampoules et pas plus de 3 % des dispositifs médicaux d’auto-mesure vendus en 2015. Il semble dès lors plus légitime de parler de démarrage poussif que de déferlante.
Selon le même cabinet d’études, les fabricants d’objets connectés semblent avoir pêché par excès de confiance en affirmant à qui voulait bien l’entendre que leurs produits, en plus d’être révolutionnaires, étaient indispensables pour le grand public. Et s’il n’existe pas un mais de multiples marchés des objets connectés aux caractéristiques et aux dynamiques bien différentes, aucune ne peut cependant prétendre connaître le même destin commercial que les smartphones et autres tablettes.
Le rapport souligne que la plupart des fonctionnalités proposées par les objets connectés, souvent perçus comme des gadgets onéreux, apportent peu de valeur ajoutée (les fonctions de certains font même double emploi avec celles des smartphones). Ils s’inscrivent plutôt dans une logique de renouvellement élargissant la gamme de produits au sein d’un marché existant. Si les objets connectés n’ont pas encore su révolutionner les usages, ils n’ont pas non plus transformé les modèles économiques. Le fait est que présentement pratiquement aucun objet n’est associé à un abonnement de service, en raison de la réticence des consommateurs à payer pour ce type de prestation. La fragmentation des données et le manque de coopération entre les opérateurs est une autre explication.
Selon Xerfi-Precepta, pour rebondir, les fabricants d’objets connectés doivent prendre appui sur les solutions de cloud computing et de big data pour créer de nouveaux usages et services véritablement innovants qui emporteront l’adhésion. La santé, la ville connectée… sont quelques-unes des opportunités à saisir.