La santé est une préoccupation qui prend de l’ampleur avec le vieillissement de la population. Pour la conserver, les gens mettent l’accent sur les activités physiques (fitness…) qui se sont dotées de dispositifs wearables (portables sur soi) fonctionnant en liaison avec un smartphone, pour le contrôle de pouls, de tension, de température, de chemin parcouru… Des matériels électroniques connectés voient également le jour, qui ont pour fonction d’aider les personnes âgées et les malades à conserver une relative autonomie à leur domicile. Ce qui permet également de diminuer la facture de santé des Etats… Les fabricants de matériels électroniques et les sous-traitants de ces derniers sont donc fortement sollicités.
Pour répondre à cette demande, la sous-traitance en électronique muscle ses activités en médical et santé. Ce mois de décembre, Flex (ex Flextronics), deuxième sous-traitant mondial en électronique, a acquis Farm Design, un groupe américain spécialisé dans la conception et le développement de matériels et de systèmes médicaux. En décembre également, la division Clothing+ de Jabil a annoncé une plateforme de référence pour vêtements connectés à destination de la santé. Baptisée Peak+, cette plateforme a déjà servi au développement d’un moniteur cardiaque portable sur soi, le Heart Rate Monitoring qui a été présenté au Wearable Tech Show de Santa Clara en Californie (du 1er au 2 décembre 2015). Clothing+ est une entreprise finlandaise spécialisée en électronique sur textile, acquise en juin 2015 par Jabil. En outre, ce sous-traitant installe en ce moment un centre de R&D dédié aux objets wearables, qui sera proche du siège social du groupe à Saint Petersbourg (Floride, Etats-Unis).
En France, en octobre dernier, Tronico a créé, avec le CNRS un laboratoire dédié à la réalisation de biocapteurs pour la mesure de toxicité, baptisé Rimae (Recherche et industrialisation de mesures appliquées à l’environnement). Situé sur le campus universitaire de La Roche-sur-Yon (85), le Rimae a pour objectif la mise au point et l’industrialisation de biocapteurs dédiés à la mesure de toxicité de composés chimiques et de microorganismes pathogènes. En juin 2015, Tronico avait racheté Vigicell, une entreprise de six spécialistes en évaluation de la qualité des eaux travaillant en coopération avec le GEPEA. Rebaptisée Tronico Vigicell, cette entreprise a pour métier de procéder à des essais relatifs à la toxicité.