Par l’intermédiaire de sa ministre du commerce Gina Raimondo, le gouvernement américain fait pression sur les fabricants de semi-conducteurs et leurs clients pour ouvrir leurs carnets de commande, afin d’identifier certaines causes de la pénurie de composants actuelle. Les fondeurs n’en ont guère envie, pour de multiples raisons. Une telle transparence serait susceptible de dévoiler les rendements de production de chaque process (donc l’avancement technologique du fondeur), des contrats d’approvisionnement secrets en première ou seconde source, des tarifs préférentiels obtenus d’une manière ou d’une autre…
Les autorités américaines n’en ont cure, puisque l’essentiel de la fonderie se situe aujourd’hui en Asie : elles défendent avant tout les intérêts des sociétés américaines qui en sont les clientes. En outre, de telles informations pourraient être utiles par exemple à Intel, qui s’est récemment rapproché de Washington et entend devenir un fondeur d’envergure dans les années à venir. De quoi alimenter un peu plus les protestations des TSMC, Samsung et consorts.