D’un côté, il faut économiser 10 milliards d’euros sur les dépenses de santé. De l’autre, le vieillissement de la population laisse présager, dans un futur proche, de davantage d’interventions de santé. Seule solution : le numérique.
En avril dernier, le gouvernement a annoncé un plan d’économie de 10 milliards d’euros pour les dépenses de santé. Seul le numérique peut permettre de mener à bien cette réduction des dépenses tout en améliorant l’efficacité de la prise en charge du patient, selon le Cercle Numérique & Santé.
Pour Thierry Zylberberg, directeur d’Orange Healthcare et membre de ce cercle, cité par ITR Manager : “ La transformation numérique du secteur santé est en marche. Il est nécessaire qu’elle s’accélère pour répondre aux contraintes économiques et organisationnelles de notre société ”.
Le numérique devrait ainsi permettre l’optimisation du parcours de santé, la réduction des frais d’hospitalisation grâce en particulier au développement de la chirurgie ambulatoire.
Toutefois, la version 2 du Dossier médical personnel (DMP) est encore à venir…
Et le plan Santé numérique, qui fait partie des 34 plans de la Nouvelle France Industrielle, n’a été validé qu’en juin dernier.
Quoi qu’il en soit, ce plan met l’accent sur la télémédecine, le traitement des données de santé (via l’analyse des Big Data) et la médecine personnalisée.
Il a pour objectif de mieux soigner et à moindre coût, ainsi que de favoriser l’émergence de nouvelles activités dans le pays. Il devrait en particulier servir de catalyseur à la création de solutions de partage des données : entre professionnels de santé et entre ces derniers et les patients.
“ D’énormes gisements de connaissances sont inexploités…Pour améliorer encore notre système de santé, il est temps d’utiliser les datas qui offrent des opportunités multiples ”, estime ainsi Guy Mamou-Mani, président du Syntec Numérique et représentant de ce syndicat au sein du Cercle des décideurs Numérique & Santé.
La gestion personnalisée des données de santé devrait en particulier améliorer le suivi des personnes âgées et/ou fragilisées ainsi que la prévention. Tout en permettant des économies : le dépistage précoce évite des traitements onéreux.