L’édition 2015 du Consumer Electronics Show, premier salon mondial dédié à l’innovation dans le domaine de l’électronique grand public, a fermé ses portes en janvier dernier. Sans réelle surprise, les objets connectés, dont certains rattachés au monde de la domotique, ont constitué la grande attraction de ce raout qui a réuni cette année plus de 3600 exposants.
Il est vrai que les chiffres avancés par certains analystes donnent le tournis. Ainsi, dans une récente étude, Gartner évoque le chiffre de 500 objets connectés peuplant un foyer-type à l’horizon 2022 : téléviseur, appareils électroménagers, console de jeux, systèmes de sécurité et de contrôle de l’environnement… Si un tel chiffre peut paraître exagéré, il n’empêche que la liste d’objets potentiellement « connectables » est quasi sans fin, faisant de la maison un vivier propice à l’éclosion de solutions originales, dont la réelle utilité restera à démontrer (mais ceci est un autre débat…).
Programmer son chauffage à distance, contrôler l’éclairage intérieur, diffuser de la musique dans une pièce, piloter un système de surveillance par l’intermédiaire de son smartphone… ne sont qu’un éventail réduit des facilités immédiates offertes par la maison connectée.
Et dans ce domaine, les jeunes sociétés françaises entendent bien exploiter le filon. A cet égard, nombre d’entre elles étaient présentes dans la délégation tricolore, composée de quelque 120 entreprises (la plus forte délégation européenne et la cinquième mondiale derrière la Chine, les Etats-Unis, Taïwan et la Corée du Sud), présente à Las Vegas. Plus surprenant, aux côtés des Netatmo, Myfox, Withings, Sen.se, AwoX, Ubiant, Avidsen, ID-RF… figurait le vénérable Groupe La Poste. L’entreprise, qui signait là sa première participation au CES, annonçait le lancement d’un hub numérique permettant de piloter tous les objets connectés du quotidien (smartphone, système de gestion de l’énergie, alarme…) à partir d’une seule application.