Alors que de nombreux analystes prédisent, à plus ou moins brève échéance, un avenir radieux à la maison connectée, certaines études viennent tempérer ce bel optimisme. Ainsi en est-il d’une récente étude publiée par le Xerfi, l’institut privé spécialisé dans les analyses économiques sectorielles. Selon ce dernier, même si le marché considéré est en pleine effervescence avec l’émergence de solutions innovantes, l’arrivée de nouveaux acteurs et la demande croissante des consommateurs, le succès de la maison connectée est loin d’être assuré. L’organisme a ainsi élaboré deux scénarios d’évolution des ventes d’équipements domotiques aux particuliers.
Dans le premier, les nouveaux concepts « intelligents » pour la maison vont séduire les consommateurs et les plates-formes applicatives domotiques sur les appareils mobiles prendront leur envol. Le marché français de la maison connectée doublerait alors entre 2014 et 2017, pour passer de 150 à 300 millions d’euros (hors équipements vendus directement aux installateurs domotiques).
Dans le second scénario envisagé, les objets connectés pour la maison ne dépasseront pas le stade de la gadgétisation, peinant à convaincre nos concitoyens. La hausse du marché français n’excéderait alors pas 5% par an entre 2014 et 2017, pour s’établir à 180 millions d’euros.
Selon les experts du Xerfi, ce dernier scénario est le plus probable. Pour espérer une croissance plus dynamique, les acteurs devront alors redoubler d’efforts pour développer des équipements réellement innovants, s’acoquiner avec des géants comme Apple pour stimuler les ventes, saisir de nouvelles opportunités comme le vieillissement de la population…
Mais quoi qu’il en soit, pour le Xerfi, la maison connectée ne sera pas la nouvelle révolution high-tech annoncée.