Panasonic et Mitsubishi ont établi une collaboration visant à mettre en place une boucle de recyclage de circuits imprimés. Panasonic ET Solutions récupère les PCB usagers dans ses usines et auprès de partenaires, en retire le fer et l'aluminium et les transmet à Mitsubishi Materials ; ce dernier en extrait l'or, l'argent et le cuivre, qui seront réutilisés par Panasonic. Une boucle dite PMP (product-material-product), présentée comme étant la première organisation de recyclage de PCB cohérente de l'industrie. A ce jour, les deux Japonais ont récupéré, dans ce qu'on appelle non sans à-propos la « mine urbaine », 1,1 tonne d'or, 33 tonnes d'argent et 8100 tonnes de cuivre, tout en réduisant leurs émissions de C02 - 33000 tonnes économisées grâce au seul traitement du cuivre.
De quoi changer rapidement la donne en matière d'extraction minière et d'émissions de dioxyde de carbone ? Pas vraiment. Le Japon consomme plus d'un million de tonnes de cuivre raffiné par an, cent fois plus que ce qui a été recyclé par ce projet durant de nombreuses années. Faut-il pour autant snober ce genre d'initiatives ? Absolument pas. L'essentiel est d'acquérir un savoir-faire industriel qui s'avèrera précieux à mesure que l'extraction minière deviendra plus difficile, coûteuse et polluante. L'ambiance géopolitique n'étant pas au partage bienveillant et réfléchi mais bien à l'accaparement et à l'isolationnisme, la gestion concrète de la sobriété devient une compétence cruciale, et ceux qui prennent une longueur d'avance s'en frotteront les mains.
La chasse au gaspi

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