Cet été, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) et l’ANFR (Agence nationale des fréquences) ont mené une consultation publique sur les nouvelles opportunités pour l’utilisation de trois bandes de fréquences, afin de répondre aux besoins croissants de l’Internet des objets. Etaient ainsi prises en considération les bandes 862-870 MHz, 870-876 MHz et 915-921 MHz. Il s’agissait, d’une part, d’identifier les besoins dans ces trois bandes, notamment dans le contexte du développement de l’IoT, d’autre part d’orienter les travaux nationaux et européens en cours, dans le but de faciliter le développement de l’IoT et soutenir les entreprises françaises innovantes. Ce document mis en consultation a reçu 33 contributions émanant de constructeurs, d’opérateurs et d’associations professionnelles. Parmi les protagonistes : Adeunis RF, l’Alliance LoRa, Bouygues Telecom, Cisco, le Cnes, EDF, Huawei, Itron, Kerlink, Nokia, Orange, Qowisio, Qualcomm, SFR, Sigfox…
Une synthèse des réponses aux questions posées a depuis été effectuée. Ces réponses mettent en lumière l’importance et la multiplicité des enjeux liés à l’Internet des objets. Sans réelle surprise, les différents acteurs interrogés ont manifesté leur intérêt quant à l’ouverture de tout ou partie des bandes citées. “Les réseaux LPWAN de Bouygues Telecom, Orange, Sigfox et Qowisio utilisent le canal 869,525 MHz, ce qui cause déjà des problèmes sur le terrain” a reconnu l’Alliance LoRa.
Globalement, les intéressés se sont aussi exprimés en faveur du cadre réglementaire proposé et d’une harmonisation spectrale au niveau européen ou mondial. A cet égard, la bande 915-921 MHz serait la plus à même de répondre à cette dernière exigence. Cependant, en raison de contraintes liées aux usages militaires, seule la sous-bande 918-921 MHz serait allouable aux applications IoT large bande du type Wi-Fi HaLow (802.11ah). Les choses se compliquent encore si l’on considère que le secteur ferroviaire lorgne également sur la dite sous-bande, pour une évolution du système de communication GSM-R. Par suite, il est fort possible que l’IoT ne puisse pas l’exploiter. Le spectre fréquentiel est décidemment une ressource très précieuse !