La semaine dernière a été marquée par la recherche de solutions et par les implications du Coronavirus sur l’économie en général et sur l’industrie électronique en particulier. Savoir se prémunir sera un impératif lors du déconfinement progressif envisagé pour le 11 mai par le président de la République. Et pourquoi pas via les technolgies du numérique ? La plate-forme PEPP-PT (Pan European Privacy Preserving Proximity Tracing) a ainsi pour ambition de proposer des technologies et des standards pour une approche de suivi numérique des contacts de proximité (“contact tracing”) fondée sur le consentement, l’anonymat et le respect de la vie privée. L’Inria est l’un des membres fondateurs de PEPP-PT, un projet européen regroupant plusieurs organisations scientifiques de premier plan, dont la Fraunhofer Gesellschaft, l’EPFL, l’ETHZ, etc. Plus de 130 scientifiques de haut niveau en provenance de huit pays y participent.
Afin de prendre en charge les malades, la filière électronique a été mandatée par le gouvernement pour permettre à Air Liquide Medical Systems (ALMS) de fabriquer 10 000 respirateurs d’ici la fin mai. Le Snese, organisation professionnelle représentant les sous-traitants d’équipements électroniques, apporte sa contribution à la fabrication d’appareils indispensables à la lutte contre le Covid-19 en mettant à la disposition de ALMS et de certains de ses partenaires son service Net Tronic’S qui permet de valoriser les stocks de composants pour des besoins d’urgence et de dépannage.
La Fieec, de son côté, appelle au respect des délais de paiement et à la solidarité entre les entreprises de la filière électronique. “Face aux conséquences économiques de la crise sanitaire du Covid-19, la solidarité entre les entreprises d’une même filière, à commencer par le respect des délais de paiement, sera un facteur essentiel de résilience. (…) Nous recommandons aux entreprises en difficulté sur le paiement de leurs échéances d’utiliser tous les moyens et services mis en place par les pouvoirs publics, afin de ne pas pénaliser les autres acteurs de leur filière”, recommande la fédération dans un communiqué.
Dans le reste de l’actualité, notons la publication des statistiques des ventes de semi-conducteurs en février qui montrent une bonne résistance pour l’Europe, puisqu’elle a affiché une hausse de 2,4% par rapport au mois précédent, alors que la Chine, premier foyer historique du Covid-19, était affectée par une chute de 7,5%. Les statistiques du mois de mars, qui seront connues début mai, devraient être être moins favorables pour l’Europe avec l’instauration de politiques de confinement dans la plupart des pays, à l’instar du marché de l’automobile qui est l’un des principaux débouchés pour l’industrie des semi-conducteurs et dont on dispose déjà des statistiques du mois de mars pour la France, à savoir une baisse vertigineuse de 72,2%