La semaine dernière a été marquée par la publication des prévisions annuelles et des statistiques du mois d’octobre par le WSTS (World Semiconductor Trade Statistics), l’organisme en charge des statistiques sur le marché des semi-conducteurs.
Ses prévisions automnales estiment que le marché mondial des semi-conducteurs devrait atteindre 433 milliards de dollars en 2020, soit une augmentation de 5,1% par rapport à 2019 au mondial, rapporte l’Eisa (European Semiconductor Industry Association) qui relaie ces prévisions. Cependant, le marché européen devrait chuter de 8,4%, selon ces mêmes prévisions. La croissance du marché mondial des semi-conducteurs devrait ensuite s’accélérer en 2021 avec une croissance de 8,4% au niveau mondial, grâce à une hausse à deux chiffres des mémoires et des composants optoélectroniques, prévoit encore le WSTS.
Les statistiques du mois d’octobre, réalisées à partir de déclarations réelles des fabricants de semi-conducteurs, montrent par ailleurs que les ventes mondiales de semi-conducteurs ont atteint 39 milliards de dollars en octobre 2020, soit une augmentation de 6% par rapport à la même période de l’année précédente (36,8 milliards de dollars) et de 3,1% par rappport au mois précédent (37,9 milliards de dollars).
Toujours dans le domaine des semi-conducteurs, mais cette fois concernant les ventes d’équipements de production, les dépenses d’investissements en semi-conducteurs ont grimpé de 30% au 3è trimestre 2020 par rapport au même trimestre de 2019, avec 19,4 milliards de dollars au 3è trimestre 2020 contre 14,9 milliards de dollars au 3è trimestre 2019, selon le dernier rapport de SEMI et de la Semiconductor Equipment Association of Japan (SEAJ). Les ventes d’équipements avaient augmenté de 16% au 3è trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent. Le podium est constitué de la Chine, suivie par Taiwan et la Corée du sud.
Dans l’actualité de la semaine écoulée, il faut également retenir les annonces du ministère des Armées qui a créé l’Agence numérique de défense, une nouvelle organisation dans la conduite des projets de systèmes d’information, et qui a lancé le Fonds innovation défense. Ce dernier s’articule dans son organisation avec le volet « French tech souveraineté » du Programme d’investissements d’avenir (PIA) et prévoit un co-investissement avec Bpifrance et certains industriels pour un montant pouvant aller jusqu’à 400 millions d’euros.
Enfin, il faut noter qu’un projet breton de hub d’innovation numérique a été présélectionné pour concourir à un appel européen et que le sous-traitant taïwanais USI a finalisé l’acquisition du sous-traitant français Asteelflash.