La semaine dernière a été marquée par la publication de bons résultats pour le marché français des semi-conducteurs au premier trimestre 2020. Selon Acsiel Alliance Electronique, le marché français a crû de 6%, à 468 millions d’euros, par rapport au trimestre précédent, soit une performance comparable à celle publiée récemment par le WSTS pour l’ensemble du marché européen. Le marché français s’est très bien tenu dans l’ensemble au premier trimestre malgré l’apparition de signes de faiblesse en mars dus à la crise du Covid-19. Les effets délétères du brutal ralentissement économique mondial ne manqueront pas de peser sur les résultats du deuxième trimestre, en France comme partout ailleurs, mais il existe des fondamentaux solides pour bénéficier de la reprise qui suivra.
Cette crise du Covid-19 a touché de plein fouet le secteur de l’automobile, ce qui a poussé Renault à annoncer un plan de réduction de coûts de plus de 2 milliards d’euros sur 3 ans avec la suppression de près de 4600 postes en France auxquels s’ajouterait la réduction de plus de 10000 autres postes dans le reste du monde. Pour sauver la filière automobile française si critique pour nos emplois et notre économie, le gouvernement a décidé d’un soutien massivement amplifié. Il agira avec un seul objectif : produire en France les véhicules propres de demain pour rester une grande nation de l’automobile, indique le dossier de presse le nouveau plan de soutien pour l’automobile “pour une industrie verte et compétitive”.
Autre secteur durement touché : le secteur des terminaux électroniques dans son ensemble. Gartner prévoit une baisse de 13,6% des livraisons de PC, tablettes et smartphones dans le monde en 2020 en raison de l’impact du Coronavirus. Cependant, le recours au télétravail aura sauvé le marché des PC d’un effondrement plus important.
A retenir également dans l’actualité de la semaine écoulée, le projet Promise qui vise à améliorer la compétitivité et l’autonomie de l’industrie spatiale européenne. Il développe une bibliothèque de blocs conçus et testés pour les micropuces des satellites afin de réduire d’un tiers le délai de production. C’est la première initiative de cette envergure dans ce secteur, avec la participation d’entreprises en Espagne, en Grèce, en France, en Belgique, au Portugal et en Finlande. Mené par Thales Alenia Space, il permettra la création de satellites 100% européens.
Enfin, concernant l’actualité des entreprises, il faut noter que Jaguar Network, filiale d’Iliad, rend disponible gratuitement sa plate-forme IoT, que Kalray a obtenu un prêt de 5 millions d’euros garanti par l’Etat et que Dracula Technologies a levé 2,2 M€ pour pré-industrialiser sa technologie d’alimentation des objets connectés.