La semaine dernière a été marquée par les dernières prévisions du WSTS concernant l’ensemble de l’année 2019 ainsi que les deux années suivantes. L’organisme en charge des statistiques mondiales sur le marché des semi-conducteurs envisage une chute de 12,8% sur l’ensemble de cette année, suivie d’une haussse de 5,9% en 2020, puis de 6,3% en 2021.
A l’instar du marché européen, le marché français a aussi été affecté par cette correction mais moins fortement et avec un décalage dans le temps, comme le montrent les résultats cumulés des trois premiers trimestres de 2019.Au cours de cette période, le marché mondial a vu son niveau baisser de 14,4% en dollars par rapport aux neufs premiers mois de 2018, selon les chiffres du WSTS. En comparaison, selon Acsiel Alliance Electronique, le recul du marché français sur les neufs premiers mois de l’année a été de 7,2% en euros. Les ventes directes ont baissé de 9,3% alors que les ventes à la distribution n’ont fléchi que de 3%.
A noter également, le ancement d’un projet de recherche européen pour prévenir les failles des objets connectés. Porté par ST Microelectronics (France) et Infineon Technologies (Allemagne), autour d’un consortium de 14 partenaires industriels et académiques européens, ce projet débutera en avril 2020 et durera trois ans. Son objectif : développer un processus automatisé opérationnel pour diagnostiquer et prévenir les défaillances et défauts de composants électroniques de plus en plus complexes, notamment en microélectronique et en Internet des objets (IoT).
Enfin, lors de la journée de la filière automobile, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a déploré les délocalisations des constructeurs. “Nous devons restaurer la compétitivité pour produire en France”, a insisté Bruno Le Maire. “Les groupes automobiles français génèrent un chiffre d’affaires plus important à l’étranger qu’en France. Qu’est-ce que cela veut dire ? Nous produisons et nous assemblons au Maroc, en Slovaquie en Turquie pour réimporter en France à des fins commerciales. Je ne me satisfais pas d’un modèle où les deux véhicules les plus vendus en France – la Clio et la 208 – ne sont plus produits en France. Ce modèle de développement est un échec. Un échec économique car il a conduit à délocaliser notre production et à détruire des emplois. La France est le pays d’Europe qui a le plus délocalisé son industrie automobile durant la dernière décennie. Un échec écologique car il a conduit à l’augmentation des émissions de CO2. Nous ne voulons plus de ce modèle. C’est un modèle où l’Etat a soutenu l’innovation et la demande sans jamais obtenir de contreparties sur la production en France. Nous voulons rapatrier la production en France en améliorant notre compétitivité”, a-t-il souligné.