La semaine dernière a été marquée par des perspectives pessimistes à moyen-long terme en matière d’emploi… dans le domaine de la high-tech. Selon un rapport du World Economic Forum (WEF), la « quatrième révolution industrielle » (Internet des objets, big data, impression 3D,…) pourrait entraîner la perte de 5 millions d’emplois d’ici 2020. Mais fort heureusement, certains secteurs résisteront à la décrue. En France, le domaine de l’armement devrait, sans surprise, continuer à être créateur d’emplois. Pas moins de 40000 emplois d’ici 2018 seraient créés ! Le secteur de l’armement a en effet enregistré 16 milliards d’euros de commandes à l’exportation en 2015. Un record absolu porté par les ventes de Rafale qui devraient se faire sentir au niveau des embauches non seulement pour Dassault, mais aussi pour ses sous-traitants de rang 1 et 2.
Un autre rapport, produit par la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation, a fait le bilan de 15 années de soutien financier à l’innovation. On y apprend que le soutien public à l’innovation a doublé en 15 ans dans notre pays (en euros constants), mais que le nombre de dispositifs a doublé également (62 aujourd’hui contre 30 il y a 15 ans), d’où une complexité croissante pour les entreprises pour maîtriser la connaissance des dispositifs existants.
L’actualité politique en matière de numérique a également donné lieu au vote d’un amendement pour la création d’un OS « made in France » et à la création d’un Commissariat à la souveraineté numérique rattaché aux services du Premier ministre qui sera chargé de surperviser la mise au point de ce système d’exploitation, concurrent de Windows et Android réunis. Ce qui peut laisser sceptique, même si d’autres pays comme la Chine ou la Corée du sud ont initié la même démarche.
A noter également que le rythme des fusions-acquisitions ne s’est pas ralenti, bien au contraire ! Hon Hai Precision a mis 5,9 milliards de dollars sur la table pour racheter Sharp, Atmel s’est finalement vendu à Microchip, Bourns a racheté les potentiomètres de Murata et le français Sicame Group absorbe l’américain Ask Power.
Enfin, Sigfox refait parler de lui avec une levée de fonds qui pourrait atteindre jusqu’à 500 M€. Ce montant n’a pas été confirmé par la société qui indique cependant qu’elle a bien initié le processus d’une nouvelle levée de fonds.