La semaine dernière a été marquée par le lancement d’une OPA amicale de Safran sur Zodiac Aerospace pour créer un géant mondial de l’aéronautique. Dans le secteur des systèmes électriques, les actifs de Zodiac Aerospace viendraient renforcer le portefeuille de technologies de Safran et offriraient au groupe un positionnement idéal pour les développements futurs de l’ « avion plus électrique ».
Ce fût aussi l’occasion de faire le bilan de l’année 2016 pour les marché de l’automobile et des semi-conducteurs. Le marché européen de l’automobile a progressé de 6,8% en 2016 dans l’Union européenne à 14,64 millions d’unités, selon l’Association des constructeurs automobiles européens (Acea). Il est ainsi presque revenu à son niveau de 2008, année du déclenchement de la dernière grave crise économique, mais reste encore en deçà des chiffres de 2007.
Quant au marché des semi-conducteurs, Gartner estime que ce dernier a finalement progressé de 1,5% l’an passé à 339,7 milliards de dollars. Alors que le premier semestre n’augurait pas une croissance pour l’ensemble de l’année, c’est le second semestre qui aura permis de sauver la mise. Les 25 premiers fabricants de semi-conducteurs ont réalisé un revenu cumulé en hausse de 7,9% par rapport à 2015 et représentent 75,9% du marché total, selon Gartner.
Parmi les informations de la semaine passée, citons également les poursuites engagées contre Qualcomm par la FTC, agence américaine dédiée à la surveillance des pratiques concurrentielles aux Etats-Unis. Elle l’accuse de pratiques “anticoncurrentielles” visant à maintenir son monopole sur la fourniture de semi-conducteurs indispensables à la fabrication des smartphones. Toshiba, toujours dans la tourmente,envisage, quant à lui, de vendre à Western Digital une participation minoritaire de 20% dans sa filiale de semi-conducteurs. De cette façon, le groupe japonais compte amortir l’impact d’une provision de quatre milliards de dollars (3,7 milliards d’euros), liée à cette acquisition datant de 2015 dans le nucléaire aux Etats-Unis.
Enfin, 13 industriels de renom, parmi lesquels figurent les français Air Liquide, Alstom, Total et Engie, s’unissent pour promouvoir l’hydrogène et les piles à combustible. Première initiative mondiale du genre, le « Hydrogen Council » entend montrer que l’hydrogène compte parmi les solutions clés de la transition énergétique.