La semaine dernière a été marquée par le lancement du plan Nano 2022 et la signature du contrat stratégique de filière de l’industrie électronique. Cet engagement de l’Etat, attendu par les industriels de l’électronique depuis plusieurs mois, a été concrétisé par le déplacement de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, qui s’est rendu sur le site industriel de STMicroelectronics à Crolles (Isère) le 15 mars dernier. Le plan Nano 2022 représente 5 milliards d’euros de travaux et d’investissements industriels visant à préparer de nouvelles générations de composants électroniques, permettant notamment de répondre aux besoins des marchés de l’automobile, des communications 5G, des objets connectés et de l’intelligence artificielle embarquée, de l’aérospatial et de la sécurité.
A retenir également dans l’actualité de la semaine écoulée, le retour d’Intel à la première place mondiale sur le marché des semi-conducteurs. Deux des principaux caninets d’études qui suivent ce secteur l’ont annoncé à quelques jours d’intervalle, d’abord IC Insights, puis IHS Markit qui a estimé que l’américain a même devancé Samsung dès le 4è trimestre 2018. Le chiffre d’affaires des semi-conducteurs d’Intel a atteint 18,4 milliards de dollars au quatrième trimestre 2018, contre 15,8 milliards de dollars pour Samsung, selon IHS Markit. Autre enseignement que l’on découvre dans les estimations de ce cabinet d’études : deux entrerises européennes, STMicroelectronics et NXP, se retrouvent à nouveau dans le classement des 10 premières sociétés de semi-conducteurs au 4è trimestre 2018.
Nous notons aussi la hausse des demandes de brevets déposées par les entreprises et les inventeurs européens en 2018, le projet des pouvoirs publics de rapprocher le CSA, l’Arcep et l’Hadopi, et enfin la création de deux sociétés conjointes, d’une part entre le groupe de sous-traitance Ametra et l’indien Nucon Aerospace, et d’autre part entre Faurecia et Michelin dans les piles à hydrogène.