La semaine dernière a été marquée par les toutes premières évaluations du marché des semi-conducteurs sur l’ensemble de l’année 2020. Après une baisse de 12% en 2019, les revenus mondiaux des entreprises de semi-conducteurs ont rebondi en 2020 pour atteindre 449,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 7,3% par rapport à 2019, selon les résultats préliminaires publiés par Gartner. Intel a conservé sa position de premier fournisseur mondial de semi-conducteurs en termes de chiffre d’affaires en 2020, suivi de Samsung Electronics, SK hynix et Micron. Les revenus mondiaux des mémoires ont augmenté de 13,5 milliards de dollars en 2020, ce qui représente 44% de la croissance globale des revenus des semi-conducteurs en 2020. Mais pour les entreprises européennes, c’est une année peu reluisante qui vient de s’achever, car aucune d’entre elles ne figure désormais dans le top 10 du classement établi par Gartner.
La demande est si forte en ce début d’année 2021 qu’elle commence avec une pénurie de semi-conducteurs affectant le secteur de l’automobile. Les principaux fournisseurs de semi-conducteurs pour ce secteur estiment que la production automobile a rebondi plus rapidement que prévu à la suite de la pandémie, et qu’ils ont du mal à rattraper leur retard dans les livraisons. Ford, Toyota, Fiat Chrysler et Nissan ont annoncé qu’ils réduiraient la production de véhicules ce mois-ci en raison d’une pénurie de semi-conducteurs, confirmant ainsi les annonces d’autres constructeurs automobiles touchés par cette pénurie qui s’explique notamment par le rebond sensible de la demande de semi-conducteurs après la crise du Coronavirus. L’Allemand Volkswagen avait déclaré dès le mois dernier qu’il faisait face à une pénurie de semi-conducteurs.
A retenir également dans l’actualité de la semaine écoulée que la Commission européenne investit 20 M€ dans les composants électroniques à base de graphène, que la BEI accorde un prêt de 200 M€ à Eutelsat pour le satellite Konnect VHTS, et que le 4è programme d’investissements d’avenir sera doté de 20 milliards d’euros, 12,5 milliards d’euros du PIA 4 étant destinés aux marchés et technologies prioritaires, c’est-à-dire aux marchés les plus prometteurs où la France dispose de réelles capacités et mobilisant tous les leviers (financements, normes, réglementations, recherche, formation…).