Dans les années à venir, le nombre de “choses” connectées à l’Internet se comptera en dizaines puis en centaines de milliards. Se posera alors avec acuité la question de l’interopérabilité entre dispositifs, systèmes et services connectés au sein de cette sphère communément appelée l’Internet des objets.

D’ores et déjà plusieurs organismes se sont attelé à la tâche et ont posé les premières fondations visant à garantir un niveau d’interopérabilité permettant à ces multiples entités de se parler. A cet égard, nous citerons l’alliance industrielle AllSeen créée fin 2013 à l’instigation de Haier, LG Electronics, Panasonic, Qualcomm, Sharp, Silicon Image et TP-Link. Cet organisme, qui a reçu cet été un soutien de poids en la “personne” de Microsoft, peut se targuer de regrouper aujourd’hui plus de 70 sociétés. Les travaux de l’alliance AllSeen visent à créer un framework universel s’appuyant sur le projet open source AllJoyn, initié par Qualcomm.
Est également en lice le consortium OIC (Open Interconnect Consortium) initié par Atmel, Broadcom (qui a depuis quitté le navire), Dell, Intel, Samsung et Wind River, fort, à l’heure où nous écrivons ces lignes, d’une quarantaine de membres.
Plus récemment, un autre larron est entré dans l’arène. Le Thread Group, tel est son nom, réunit quant à lui ARM, Big Ass Fans, Freescale Semiconductor, Nest Labs (racheté par Google en janvier dernier), Samsung Electronics, Silicon Labs et Yale Security. Ce consortium entend pour l’heure s’attaquer au marché de la maison intelligente et concentrer ses travaux sur l’interconnexion sécurisée des objets domotiques.

A cet effet, l’organisme met en avant un protocole pour réseau maillé sans fil à basse consommation, basé sur des standards éprouvés (IPv6, IEEE 802.15.4 et 6LoWPAN). Reste à savoir si Thread arrivera à s’imposer sur une terre revendiquée par ZigBee (basé lui aussi sur IEEE 802.15.4) et Bluetooth Smart, entre autres.