Incertitudes

Le 03/11/2024 à 20:35 par Frédéric Rémond

Le prochain salon Electronica, qui ouvrira ses portes le 12 novembre à Munich, donnera l’occasion de tremper ses pieds dans l’industrie de la microélectronique afin d’en jauger la température. Sortant d’un cycle bas, le secteur des puces devrait logiquement renouer avec une forte croissance.

Mais il faudra peut-être se mouiller la nuque avant de plonger dans l’optimisme béat, car les nuages s’accumulent et refroidissent les enthousiasmes. Pouvoir d’achat étranglé par une inflation abusive, ventes de véhicules électriques en berne, bulle de l’intelligence artificielle… autant de nouvelles fraîches qui risquent de climatiser l’ambiance dans les travées du Messe München.

D’ici là, un autre facteur d’indécision aura toutefois disparu, puisque le futur occupant de la maison Blanche sera connu. En principe. Difficile de jauger les répercussions de la victoire d’un camp ou de l’autre sur les semi-conducteurs américains. A l’inverse, le business américain des puces n’est pas sans influence sur la politique américaine – on l’a vu avec le lobbying intense qui a débouché sur les subventions du Chips Act. Longtemps considérée comme un bastion progressiste, la Silicon Valley demeure résolument Démocrate.

Mais l’axe San Francisco-San Jose n’apparaît plus aussi opposé aux Républicains depuis les promesses de tax cuts et de dérégulation en matière d’IA de Trump. En témoigne la présence d’Elon Musk en cheerleader dans les meetings du candidat républicain, le soutien financier de plusieurs investisseurs influents de la Valley à sa campagne et le refus de l’influent Washington Post, désormais propriété de Jeff Bezos, de prendre position pour son adversaire.

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