Il y a tout juste deux ans, pour la coquette somme de 3,2 milliards de dollars, Google s’offrait Nest Labs, un fabricant de dispositifs connectés : thermostats, détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone, caméras de surveillance. Des produits qui ont, à ce jour, trouvé preneur dans plus de 190 pays. Par le biais de cette opération, l’américain ne cachait pas ses ambitions sur le marché en plein essor de la maison intelligente et des objets connectés.
Plus récemment, la désormais filiale de Google a dévoilé une plate-forme de développement baptisée Nest Weave, dont la vocation est de permettre la communication directe entre les produits dévolus à la maison connectée. Présenté comme fiable, compact, sécurisé et évolutif, le protocole applicatif Weave tourne sur IPv6 via Wi-Fi et Thread et requiert une radio compatible IEEE 802.15.4 ou 802.11. Le fait important est que cette plate-forme, initialement destinée aux propres réalisations de Nest, est à présent ouverte à tous les développeurs de sociétés tierces.
Depuis, nombre d’acteurs ont indiqué qu’ils entendaient commercialiser des produits compatibles Weave. Ainsi en est-il de Philips et GE pour des systèmes d’éclairage, Lutron Electronics, iHome, LIFX, Tyco, Big Ass Solutions, Belkin pour ses solutions domotiques WeMo… Du côté des industriels français, Legrand a annoncé officiellement qu’il implanterait le protocole Weave dans ses équipements connectés. Un même intérêt a été manifesté par Somfy, le leader mondial de l’automatisation des ouvertures/fermetures de la maison et du bâtiment.
Pour ce qui est des spécialistes des semi-conducteurs, Dialog Semiconductor, Qualcomm Technologies, Freescale et Silicon Labs figurent parmi les sociétés qui entendent fournir (ou qui fournissent déjà) des circuits et des kits de développement certifiés Weave.