Le plan France très haut débit a été un succès. C’est, du moins, la conclusion d’un rapport de France Stratégie. Rappelons que cette “institution autonome” ne l’est pas vraiment, puisqu’elle a été créée sur le conseil d’Emmanuel Macron, qu’elle est rattachée au premier Ministre et qu’elle est dirigée par l’ancien directeur de cabinet d’Agnès Buzyn. Son rôle ne consiste donc généralement pas à critiquer les politiques publiques. A contrario, la Cour des comptes a, à plusieurs reprises, égratigné la gestion du plan France très haut débit.
In fine, chacun se fera son avis à partir du rapport lui-même. La France, deuxième économie du continent, figure seulement au douzième rang européen en matière de fracture numérique, et à peine un tiers des entreprises étaient abonnées au THD en 2020. Ces résultats quelque peu décevants sont à pondérer par différents facteurs comme la faible densité de population dans de grandes portions de la métropole et, tout simplement, l’absence d’intérêt envers le très haut débit de toute une partie de la population qui se contente de bonnes vieilles liaisons xDSL pour téléphoner, surfer sur Internet et regarder la télévision.