“La voiture autonome va générer un véritable déluge de données”. C’est par ces mots que Brian Krzanich, Pdg d’Intel, a mis en avant la problématique de la prolifération des données qui seront produites à l’avenir par les véhicules 100% autonomes, au cours d’une intervention remarquée qui a eu lieu lors de la manifestation AutoMobility LA (Los Angeles, du 14 au 17 novembre 2016).
Et pour appuyer son affirmation, le numéro un d’Intel s’est livré à un petit calcul en estimant la quantité de données que génèreront chaque jour les capteurs, radars, lidars et autres caméras qui équiperont les véhicules autonomes (voir l’illustration ci-jointe). Et le résultat est assez édifiant : chaque véhicule autonome produira chaque jour l’équivalent d’environ 4000 Go de données. Ce résultat est à comparer aux 650 Mo générés en moyenne quotidiennement par une personne via l’utilisation d’ordinateurs, de tablettes, de smartphones ou d’appareils “wearable”, valeur qui devrait doubler à l’horizon 2020.
En d’autres termes, un véhicule autonome génèrera autant de données qu’environ 3000 personnes. Autrement dit encore, si l’on table assez rapidement sur un parc d’un million de véhicules autonomes en circulation à travers le monde, il faudra être capable de gérer un flux de données gigantesque – d’où le terme de “déluge” employé par Brian Krzanich – équivalent à celui généré par 3 milliards de personnes, soit 40% de l’humanité !
Ce qui fait dire à Brian Krzanich que ce n’est plus le pétrole qui dirigera alors l’industrie automobile mais le big data : “Data is the new oil.”