Le Digital Markets Act (DMA), cet ensemble de réglementations avancé par l’Europe pour tempérer la puissance des géants du numérique, progresse lentement mais sûrement. Taillé sur mesure pour viser les Gafam, il se heurte naturellement, comme son pendant DSA (Digital Services Act, qui s’intéresse lui aux contenus numériques), à la résistance des géants américains. D’après une étude conjointe des ONG LobbyControl et Corporate Europe Observatory, les entreprises high-tech consacrent près de cent millions d’euros par an au lobbying des institutions européennes. Leur objectif est d’affadir les DSA et DMA pour qu’il n’en reste que des demi-mesures non contraignantes, faciles à implémenter ou à contourner. Difficile de le reprocher à des entreprises privées dont l’objectif premier demeure la création de profits et dont les promesses de moralité n’engagent que ceux qui les écoutent. C’est au législateur de légiférer : espérons que les édiles européennes se saisissent réellement de ces questions et que la politique reprennent à l’occasion un peu du terrain cédé au marché depuis des décennies.
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