Selon le Snitem (Syndicat national de l’industrie des technologies médicales), la France compte pas moins de 1 079 fabricants de dispositifs médicaux. 76 % de ces entreprises ont des activités dédiées à la R&D. Elles totalisent un chiffre d’affaires de près de 11 milliards d’euro et déposent plus de 600 brevets chaque année en France. Une offre très large qui est loin de comporter uniquement des objets et outils technologiques puisque l’on y trouve par exemple des consommables (seringues, cathéters…). Cela correspond à des centaines de milliers de produits très divers par leur poids, leur taille, leur coût de production, mais répondant tous aux mêmes objectifs : traiter, diagnostiquer, suivre une maladie ou encore compenser un handicap.
Même si elle n’est pas chiffrée, la part des dispositifs médicaux à contenu électronique prend de plus en plus d’importance avec, notamment, des équipements “lourds” tels que des systèmes d’imagerie (scanners, équipements d’imagerie à résonance magnétique/IRM…), mais aussi des prothèses implantables (défibrillateurs cardiaques, valves cardiaques).
Si ces équipements et produits sont déjà bien connus, de nouvelles réalisations font régulièrement leur apparition : ainsi les abonnés de notre magazine pourront découvrir dans notre numéro de décembre un dossier consacré à des entreprises françaises qui ont développé plusieurs innovations dans le domaine des dispositifs médicaux. Dans cette lettre, nous détaillons également plusieurs produits destinés à pallier les handicaps de personnes en situation de dépendance. Avec la signature du contrat de filière Silver Economie la semaine dernière à la Fieec en présence des ministres concernés (Redressement productif, Affaires sociales), c’est une opportunité majeure qui s’ouvre aux entreprises capables de proposer des innovations destinées au bien-être, au confort et au maintien en vie et en bonne santé des personnes âgées.
Plus largement, les technologies sont bien accueillies par les patients quel que soit leur âge comme le montre une étude commandée par Intel : plus de 80 % des personnes interrogées sont prêtes à partager anonymement des informations afin de réduire les coûts et d’améliorer les traitements, plus de 70% des sondés sont réceptifs à l’idée de capteurs sur leurs toilettes ou sur leurs boîtes de médicaments ou de capsules à avaler pour le suivi médical et plus de la moitié considèrent que l’hôpital traditionnel deviendra obsolète à l’avenir.
Demain, tout laisse à penser que les soins seront dispensés d’une façon très différente de celle dont ils le sont aujourd’hui. De quoi faire des technologies médicales un nouveau relais de croissance pour l’électronique !