En 2017, certains constructeurs comme Ford escomptaient lancer des voitures autonomes sur le marché dès 2021 ; aujourd’hui, lorsqu’un véhicule autonome fait la Une, c’est le plus souvent parce qu’il a causé un accident quelque part aux Etats-Unis. Cela ne veut évidemment pas dire que les travaux portant sur la conduite assistée ont stoppé. Il s’agit juste de rappeler que l’industrie automobile est prompte à tirer des plans sur la comète. Aujourd’hui, elle a reporté une partie de son attention sur l’électrification des véhicules, qui a l’avantage de promettre des voitures moins polluantes, d’être fortement subventionnée par les pouvoirs publics et d’être simple à assurer. Reste un problème de taille : les voitures électriques sont encore très, très chères. Pour l’heure, la plupart des constructeurs s’entendent à vendre moins en volume mais de maintenir des prix tels que leurs marges demeurent confortables. Mais, pour convaincre les foules, il faudra compter à la fois sur les effets de la concurrence (comme l’annonce par Tesla de véhicules électriques à 25000€), des économies d’échelle à mesure que les volumes augmentent, et de technologies de batteries moins onéreuses et davantage recyclables. Ces trois facteurs étant difficilement prévisibles, il faut donc, en attendant, prendre les perspectives de ventes des constructeurs avec d’énormes pincettes.